Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
No Thing
6 mars 2007

Triangulées Bermudes...

Journal

C'est l'histoire d'une petite blanche née pauvre parmi les pauvres. Misty Marie Kleinman.  Elle vit dans une caravane, dessine naïvement le monde de ses rêves, une petite île en forme de squelette de poisson. Plus tard, elle abandonnera ses études d'art plastique pour se marier à Peter, le garçon bizarre aux longs cheveux gras, que toutes ses amies lui disent de fuir. Et elle vit dans une grande maison en pierre, dont elle a imaginé chaque recoin, sur une l'île dont Peter Wilmot est originaire. Waytansea Island, une île en forme de squelette de poisson...

Mais au fur et à mesure que les riches continentaux envahissent l'île, la richesse dont jouissait la famille de Peter s'amenuise, Misty se retrouve serveuse à l'hôtel de l'île, elle n'a pas touché un fusain depuis la naissance de tabbi, la fille dont elle ne voulait pas. Peter a fait une tentative de suicide foireuse (Plus assez d'essence dans la voiture...) et se retrouve dans un coma dépassé, plus du tout vivant mais pas assez mort. Avant ça, il a pris soin de sceller des pièces dans les résidences secondaires de ces riches continentaux, ceux-là même qui envahissaient l'île. A l'intérieur des pièces scellées, des messages haineux, sans queue ni tête, menaçant les habitants, à coups de "nous tueront tous les enfants de Dieu pour sauver les nôtres"

Personne ne semble porter d'attention au suicide de Peter, tous veulent juste que Misty peigne à nouveau. Elle deviendrait, c'est certain, une artiste célèbre, à l'image de Constance Burton et Maura Kincaid, les deux peintres de l'île. Tout ça, c'est un peu ce que Misty raconte dans son journal, qui s'adresse à Peter, au cas où il se réveillerait, qu'il puisse rattraper ce qu'il a manqué, à la façon des femmes de marin qui tenaient un journal pour leur marins de maris, quand ils étaient au large.

Au début, on pense à Choke, ou à Survivant. on se dit que la formule commence à s'user, même si ça reste agréable. Mais ces à priori sont balayés rapidement, sans qu'on s'en aperçoive, et on plonge dans le roman. Des phrases courtes, psalmodiées, répétées tout au long de l'histoire.
Mais Misty a quelque chose, de moins corrosif, de plus humanisant peut-être que les personnages des romans précédents. C'est une spirale, les yeux ne vont pas assez vite, on a envie de le dévorer, de noter certains passages, pour ne pas oublier, on participe à l'action, on sent l'air salin, le soleil de la côte... et on en redemande. même quand on a finit, depuis quelques jours, l'histoire est toujours là, qui nous hante avec des détails inexpliqués.


Shirley Bassey & Away team - Where do I begin

Publicité
Commentaires
Publicité
Publicité